Cher·es membres de la LCC
Nous souhaitons profiter de cette occasion pour répondre à plusieurs questions qui ont été portées à notre attention concernant les propositions d’amendements à nos règlements administratifs dont nous discuterons et sur lesquels nous voterons lors de notre assemblée générale extraordinaire le 27 avril 2025 à 13h HE.
Pour la Section 1.01 – Définitions:
– La formulation actuelle « résidant au Canada » pourrait être interprétée comme excluant les personnes qui vivent à l’étranger, ce qui est le cas pour plusieurs membres de la LCC. « Personne qui détient la citoyenneté canadienne ou qui est résident·e légal·e, vivant présentement au Canada ou à l’étranger » est beaucoup plus explicite.
– La formulation actuelle « […] jouée en public par un ou plusieurs musiciens reconnus par le milieu professionnel de la musique » ignore plus pratiques compositionnelles qui n’impliquent pas nécessairement des instrumentistes (électroniques/électroacoustique/acousmatique/etc.). Certaines de ces pratiques sont assez répandues au Canada et nous voulons nous assurer que cela se reflète dans nos règlements administratifs, d’où la formulation « […] une ou plusieurs œuvres musicales présentées publiquement ».
Pour la Section 2.01 (a. 1) – Définition de l’adhésion:
– Il s’agit d’un nettoyage linguistique, en supprimant les formulations excessives qui brouillaient l’intention du texte.
Pour la Section 2.01 (a. 1) – Définition de l’adhésion:
– La formulation actuelle « […] exécutions publiques professionnelles […] » est ambigüe comme nous ne définissons pas exactement ce que cela signifie. En se limitant simplement à « exécutions publiques » nous dissipons cette ambiguïté. Cela ouvre aussi la porte aux artistes qui composent surtout de la musique éducative et dont le travail pourrait ne pas avoir été présenté dans des contextes « professionnels ».
– Le remplacement de « organismes » par « organismes/salles de concert » permet de s’assurer que les installations sonores sont prises en compte.
————-
Nous avons reçu des questions concernant notre utilisation du mot compositaire.
En tant qu’organisme fonctionnant sur la base d’un membrariat, et afin de rester en adéquation avec nos engagements en matière d’équité, tels qu’explicités dans notre déclaration sur l’équité, nous croyons qu’il est important que le langage que nous utilisons soit le plus inclusif possible.
Suivant ces engagements, l’année dernière, le conseil d’administration a voté unanimement une résolution afin d’utiliser un langage inclusif dans toutes nos communications, et l’un des objectifs des propositions d’amendements à nos règlements (également adoptées à l’unanimité par le C.A.) est de s’assurer que nos engagements soient reflétés dans nos règlements administratifs – non seulement en matière d’identité de genre, mais aussi en ce qui a trait aux esthétiques, au statut de citoyenneté et au lieu de résidence.
Conformément à cet engagement, la LCC et son assistante directrice générale, Gabo Champagne – une compositrice queer et francophone de Montréal – a effectué des recherches approfondies sur le langage inclusif en français. Les résultats de cette recherche se retrouvent sur notre page web sur l’écriture inclusive en français.
Bien qu’il y ait diverses manières d’écrire de manière inclusive en français, nous croyons que compositaire est une adaptation plus concise et naturelle du mot, comme il est construit à partir de normes linguistiques existantes. Le suffixe -aire existe déjà pour désigner de nombreuses professions de manière épicène (notaire, commissaire, actuaire, etc.), alors que les alternatives inclusives du terme, telles que compositeurice ou compositeur·ice ne font que fusionner les versions féminine et masculine du mot. Compositaire a aussi l’avantage clair de mettre de l’avant ce que nous partageons comme groupe: nous composons de la musique, et la composition ne nécessite pas d’attributs spécifiques liés au genre.
La Ligue veut être claire: nous n’imposons ni ne dictons quoi que ce soit avec ces changements et ne faisons aucune déclaration concernant les mots que les gens utilisent pour se décrire à titre individuel. La proposition est d’utiliser un terme inclusif pour parler des gens qui composent comme un groupe, un groupe comprenant des compositeurs, des compositrices, des compositeurices, etc. La LCC ne jugera jamais ou ne traitera jamais différemment qui que ce soit sur la base du choix d’un mot spécifique qu’une personne utilise pour décrire son métier ou son art.
Nous vous encourageons à participer à cette rencontre en vous inscrivant via ce formulaire. Si vous êtes dans l’impossibilité d’y participer, vous pouvez voter par procuration ou voter par courriel. Pour ce faire, prière de contacter August à generalmanager@composition.org.