Le français est une langue genrée, c’est-à-dire que les adjectifs, les noms, les articles, etc., ont un genre. Officiellement, le français n’a que deux genres, le masculin et le féminin. Contrairement à l’anglais, où seuls les pronoms et quelques autres exceptions doivent être modifiés pour refléter les existences en-dehors de la binarité homme-femme, il n’existe toujours pas de consensus sur la meilleure solution à cet égard en français. Malheureusement, des institutions francophones comme l’Académie française en France et l’Office québécois de la langue français au Québec s’opposent fortement à une réforme du français pour le rendre plus inclusif. Néanmoins, la communauté trans et non-binaire à travers la francophonie s’affaire depuis plusieurs années à trouver des solutions viables à la binarité du français.

Ici, à la Ligue canadienne des compositaires, nous soutenons résolument les membres de la diversité sexuelle et de genre. C’est pourquoi nous avons récemment adopté une politique linguistique sur nos communications en français. Nous encourageons activement les organismes et artistes musicalaux à adopter une politique similaire, qu’elle soit originale ou inspirée de la nôtre.

Nos lignes directrices se retrouvent dans le guide suivant, préparé par notre assistante du directeur général, Gabo Champagne. La plupart des solutions proviennent du « Guide de grammaire neutre et inclusive » rédigé par Divergenres, un organisme communautaire de Québec. Le guide est lui-même inspiré d’une autre ressource produite par la communauté, « Le petit dico de français neutre/inclusif » publié dans le blog français « La vie en queer » (maintenant fermé). Ce « dico » a été rédigé suite à un sondage réalisé auprès de la francophonie queer à l’échelle planétaire, dans lequel les répondanx donnaient les pronoms et néologismes qu’iels utilisaient ou préféraient le plus. Cette ressource est ainsi créé par et pour la communauté.

Le guide linguistique réalisé par Gabo Champagne met l’accent sur ses propres préférences parmis la panoplie de solutions proposées par d’autres guides d’écriture inclusive. Notez qu’il n’existe parfois pas de solution parfaite pour un mot donné, donc notre guide fait parfois usage de compromis, comme le point médian (p.ex.: actif·ve,) même si cela ne devrait pas être considéré comme une solution pour toutes les situations. En effet, le fait de présenter à la fois les versions masculine et féminine d’un mot ne permet pas de refléter les identités en-dehors de la binarité du genre. L’usage du point médian et d’autres exceptions du genre ne devraient se faire qu’en cas extrêmes, dans l’attente de meilleures solutions proposées par la communauté.

Comme nous avons récemment adopté ce guide, prenez note qu’il nous faudra un certain temps pour que notre site web reflète notre nouvelle politique linguisitque. Toutes nos prochaines communications se feront toutefois en alignement avec notre guide d’écriture inclusive.